
Premier acte de censure sur Internet
" Je pense que nous devrions organiser une manifestation mais à Stravopol, tout est sous contrôle " a t-il déclaré par téléphone à nos confrères britanniques. Sur fond de conflit tchétchène - le 24 mai dernier, des affrontements ont eu lieu à Stravopol entre Russes et activistes tchétchènes - le groupe DPNI, qui se dit contre la violence, a organisé plusieurs marches dans la capitale et Mikhailov a expliqué que les autorités avaient néanmoins accru leur surveillance sur le Web; selon lui, chaque blogue lié au DPNI n'a pu recevoir de contributions.
Pourtant, " c'est une partie significative de notre travail et les personnalités politiques les plus actives lisent ce ' journal rédigé en direct ' et écrivent sur celui-ci ", a t-il ajouté. Du côté du ministre de l'Intérieur, Rashid Nurgaliev, on estime que " la situation est sous contrôle et ne se développera pas comme ce que nous avons vu à Kondopoga ", ville qui avait connu en septembre une manifestation anti-tchétchène.
La Russie n'est pas la seule nation à exercer une censure sur Internet : son voisin chinois est probablement le pays au monde surveillant et bloquant le plus de sites Web. Pourtant, lors d'une récente actualité, nous nous faisions l'écho d'une étude de l'OpenNet Initiative plaçant la Russie parmi les rares pays à ne pas exercer de censure ni de filtrage sur Internet.