Lundi soir, un groupe se présentant sous l'identité de CyberCaliphate et se réclamant de l'organisation Etat islamique a pris le contrôle du compte Twitter et YouTube du centre de commandement militaire au Moyen-Orient. CyberCaliphate a évoqué la poursuite du CyberJihad.

Des messages ont véhiculé des documents soi-disant confidentiels, des vidéos de propagande djihadiste ont été publiées, tandis que des liens menaient vers des archives au format zip. CyberCliphate a claironné le " piratage des réseaux du Pentagone " et la présence de l'Etat islamique dans les ordinateurs de chaque base militaire américaine.

Le détournement des comptes Twitter et YouTube a duré près de 30 minutes avant une désactivation. Le compte Twitter a depuis été remis en ligne. Le CentCom relativise la portée de la cyberattaque et préfère parler de cybervandalisme.

Twitter-CentCom-CyberCaliphate
" Il n'y pas eu de compromission des réseaux militaires opérationnels du CentCom " (et encore moins du Pentagone) et " aucun impact opérationnel " pour le CentCom. Par ailleurs, il semble qu'aucune information classifiée n'a fuité.

Rapidement, il est en effet apparu que parmi les documents mis en ligne par CyberCaliphate, des cartes étaient par exemple déjà disponibles sur d'autres sites et des informations n'avaient rien de secret. Des données personnelles sur des officiers américains étaient notamment déjà accessibles à tous.

Ce coup de CyberCaliphate ressemble donc plus à un coup de communication voire de propagande. Il n'en demeure pas moins irritant pour l'administration américaine. Ce cybervandalisme a eu lieu alors que le président des États-Unis Barack Obama s'exprimait sur la cybersécurité.