Selon Christina Norman, directrice de la chaîne MTV :
" Nous avons vu de par cette explosion des contenus vidéo plus de changements ces six derniers mois que ces six dernières années. Mais nous tentons d'apprendre à le faire en fonction de ce qui marche et de ce qui ne marche pas. "
Selon les experts, plusieurs éléments ont récemment créé un environnement utilisateur facilité pour l'émergence de tels contenus. Ainsi, les technologies de téléchargement en amont comme en aval ont progressé. Les débits large bande sont désormais très répandus dans les foyers et avec eux, le visionnage de contenus vidéos sur Internet est possible de manière correcte.
Selon la firme PricewaterhouseCoopers ( PWC ), le nombre d'abonnés haut débit de par le monde se chiffre à 187 millions contre 30 en 2001. En 2010, on l'estime à 433 millions.
Stratégies et horizons
Overdrive est le service de vidéo à la demande de la chaîne MTV et permet aux internautes de visionner des concerts, des clips, des interview d'artistes et des contenus exclusifs.
NBC a une stratégie similaire avec ses " Webisodes " diffusés en prime time sur la chaîne et rendu disponible ensuite sur Internet. L'intérêt pour l'utilisateur est de pouvoir visionner quand il le veut et où il veut ses feuilletons préférés.
" Vous devez aller là où se trouve l'audience, et celle-ci veut être considérée comme jamais auparavant. " assure Jeff Gaspin, chef de file de la stratégie de NBC.
Au delà de la popularité et de l'extension du public qu'offre Internet, les contenus vidéos sont également une nouvelle source de revenus pour les publicitaires qui lorgnent depuis un moment sur un marché aussi prometteur.
Parmi les 521 milliards de dollars qui constituaient le marché de la publicité en 2005, les publicités sur le Web est le segment qui a le plus progressé selon PWC. Si la tendance continue, les publicités relatives aux contenus vidéo sur Internet atteindront 10 % de la publicité totale en 2010, contre 3 % en 2002.
Bill Roedy, président de MTV International a indiqué que sa compagnie détenait désormais 140 " propriétés numériques " sur le globe, aussi bien des talents locaux que des stars internationales.
