Chine drapeau C'est un petit scandale, qualifié de " SMS Gate ", qui secoue le marché de la téléphonie mobile en Chine. Le gouvernement chinois a en effet ouvert une enquête sur une affaire de spam mobile ayant touché pas moins de 200 millions d'abonnés.

Une grande société publicitaire et l'opérateur China Mobile, dont le réseau cellulaire a servi de circuit de diffusion, ont présenté des excuses et sont fortement incités par les autorités à s'ausculter pour " corriger leurs mauvaises pratiques, qui ne reposent que sur la recherche du profit au détriment de l'intérêt public ", selon Liu Yue, représentant du conseil d'état en charge de la surveillance des activités industrielles.

La société publicitaire impliquée, Focus Media Holding, a reconnu que certains de ses éléments avaient dépassé les limites dans cette affaire, bien que le matériau du spam n'ait été que de la simple publicité et non des messages litigieux.


Un vide législatif à corriger
L'opérateur China Mobile a bloqué l'accès de la société publicitaire à son réseau mobile, de même que China Unicom, également impliqué dans la diffusion du spam. Avec 555 millions d'abonnés mobiles, le marché chinois est évidemment une cible de rêve pour toute diffusion de message publicitaire.

Une étude chinoise indique que les abonnés chinois reçoivent en moyenne 8 messages texte non sollicités par semaine. Pour faire face à ces désagréments grandissants, les autorités chinoises travaillent sur un projet de loi pour mieux réguler ce phénomène, et notamment ne pas laisser certaines données personnelles, comme le numéro de téléphone portable, à la merci des sociétés de prospection.

Elles souhaitent également que les opérateurs prennent davantage de mesures pour protéger leur réseau mobile contre les messages non sollicités, arguant du fait que cela ne représente par un obstacle technique majeur pour eux.
Source : Associated Press