Évidemment, il faut compter avec les aléas de traduction depuis le chinois, mais une fois encore le vocabulaire utilisé lorsque la Chine parle d'Internet est toujours assez " savoureux ". En l'occurrence, c'est l'agence de presse officielle chinoise Xinhua - et non pas directement le gouvernement - qui lance un appel.

Cet appel s'adresse aux opérateurs Internet, aux régulateurs et à la police afin qu'ils augmentent leurs efforts visant à " en faire davantage pour purger les sites Web des rumeurs toxiques ", rapporte Reuters. La " fabrication de rumeurs " est comparée à une " maladie sociale ".

Pour l'AFP, la traduction se transforme au souhait de " mettre fin au cancer des rumeurs ". Internet serait ainsi un " sol " fertile pour les rumeurs qu'il faut assainir. " Internet est un vecteur important pour les informations sociales, la civilisation et le progrès. Mais les rumeurs vont faire du mal au réseau et sont un cancer dangereux ".

La Chine possède 485 millions d'internautes et exerce un contrôle sans relâche pour bloquer certains sites, censurer des propos jugés politiquement incorrects. Depuis les révolutions du monde arabe, la Chine se montre particulièrement nerveuse sur ce contrôle de l'Internet, et notamment vis-à-vis des réseaux sociaux. Les sites de microblogging présents en Chine comptent près de 200 millions d'adeptes.

Derrière le discours des rumeurs, cette réaction relayée via Xinhua intervient peu de temps après l'accident en juillet d'un train à grande vitesse qui avait fait une quarantaine de morts. Sur le service Weibo ( similaire à Twitter ), des millions de messages avaient été envoyés afin de critiquer la réaction des autorités chinoises.

Tout cela augure d'un renforcement probable du contrôle de l'Internet en Chine.