En début de semaine, WikiLeaks a publié près de 9 000 fichiers et documents en rapport avec les outils de hacking dont dispose la CIA pour espionner et prendre le contrôle d'une large panoplie d'appareils connectés. À ce stade des révélations, pas de surveillance massive de type NSA mais un potentiel d'attaques ciblées en tirant parti de vulnérabilités et exploits à sa disposition.

CIA L'agence centrale de renseignement américaine n'a pas fait de commentaires sur l'authenticité des documents fuités par WikiLeaks mais critique cette publication. Dans un communiqué, la CIA écrit que " le public américain devrait être profondément troublé par toute divulgation de WikiLeaks conçue pour altérer la capacité de la communauté du renseignement à protéger l'Amérique des terroristes et autres adversaires. "

La CIA ajoute que de telles divulgations " compromettent non seulement le personnel et les opérations des États-Unis, mais équipent également nos adversaires avec des outils et des informations pour nous nuire. " Un refrain finalement assez convenu qui joue sur les peurs.

L'agence affirme ne pas mener une surveillance électronique ciblant des individus aux États-Unis. " La mission de la CIA est de recueillir des renseignements à l'étranger pour protéger l'Amérique des terroristes, États hostiles et autres adversaires. […] C'est le travail de la CIA d'être novatrice, à la pointe du progrès et d'être la première ligne de défense pour protéger ce pays des ennemis à l'étranger. L'Amérique ne mérite rien de moins. "

De l'utilité d'avoir un environnement logiciel à jour

On ne peut pas plus patriotique comme discours et la NSA n'aurait pas fait mieux. Suite aux révélations de WikiLeaks, les réactions des acteurs technologiques sont pour le moment mesurées.

Apple a rapidement fait savoir que " beaucoup " des problèmes divulgués ont déjà été corrigés dans la dernière version d'iOS. Google vient de faire une réponse similaire : " Nous sommes convaincus que les mises à jour de sécurité et les protections de Chrome et Android protègent déjà les utilisateurs contre de nombreuses vulnérabilités supposées. "

D'autres comme Microsoft préfèrent indiquer qu'ils continuent d'examiner la fuite de WikiLeaks mais nul doute que leur réaction sera du même ordre, à la manière d'un élément de langage généralisé.