Il se murmurait que la Cnil enquêtait sur une liste d'exclusion de supporters du PSG à la légalité douteuse. Des supporters qui n'étaient pas les bienvenus au Parc des Princes pour assister à des rencontres de football même s'ils ne faisaient pas l'objet d'une sanction judiciaire.

Après des contrôles effectués en novembre 2012, la Commission nationale de l'informatique et des libertés a décidé de mettre en demeure la société PSG Football au sujet d'une liste noire de supporters. Une mise en demeure prononcée le 29 août et rendue publique aujourd'hui.

Selon la Cnil, deux systèmes d'exclusion ont été mis en place. Un premier est " basé sur les interdictions de stade prononcées par les autorités compétentes ". Un deuxième est un système d'exclusion " des personnes indésirables, considérées par le PSG comme ayant un comportement non conforme aux valeurs du club à l'occasion des rencontres de football ou de handball ".

L'autorité de protection des données personnelles rappelle que son autorisation préalable est nécessaire pour tout fichier d'exclusion, ce qui n'a pas été le cas pour les deux systèmes d'exclusion. En particulier, pour le deuxième système d'exclusion, le PSG " aurait dû déposer une demande d'autorisation en démontrant notamment que le dispositif se fonde sur des critères déterminés, explicites et légitimes ".

La Cnil reproche par ailleurs à la société PSG Football d'avoir communiqué la liste des indésirables à la société PSG Handball.

Si d'ici la fin du mois le club parisien ne se conforme pas à la mise en demeure, il s'expose par la suite à des sanctions. Cela peut être une sanction pécuniaire d'un montant maximal de 150 000 € et le double en cas de récidive. Pas de quoi faire trembler le propriétaire Qatar Sport Investment.