C'est une histoire comme il en arrive peu qui vient d'écrire un nouveau chapitre à la seconde guerre mondiale. Alors qu'il rénovait la cheminée de la maison familiale dans le Surrey au Royaume Uni, David Martin a trouvé parmi les restes d'un pigeon une petite bague accrochée à sa patte.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le volatile avait été envoyé par les troupes britanniques depuis la Normandie durant la période du débarquement, le célèbre D-Day. La bague a permis de conserver le petit message chiffré que le pigeon transportait.

Les plus grands spécialistes britanniques en cryptographie du GCHQ (Government Communications Headquarters) tentent vainement depuis début novembre 2012 de percer le chiffrement qui a été utilisé. code_chiffrement_OTP_OneTime_Pad_WWII_UK-GNT  Mais, vendredi dernier, coup de théâtre puisqu'ils déclarent qu'il est impossible de le déchiffrer. Le chiffrement pourrait être basé sur le One-Time Pad (OTP) appelé également "masque jetable." Or, ce dernier est tout simplement impossible à déchiffrer (quelle que soit la puissance de calcul).

Ironie de l'histoire : dans la mesure où il s'appuie sur l'aléatoire, il aurait éventuellement pu être déchiffré (moyennant connaissance du programme générant la clé) dans la mesure où les programmes informatiques ne sont pas capables de générer des suites purement aléatoires. Peine perdue puisqu'en 1944, il n'y avait rien de tout cela.

Les espoirs sont toutefois encore permis puisque des informations contextuelles pourraient permettre d'identifier le pigeon et mettre la main sur la clé utilisée. Le message comporte notamment deux numéros d'identification (NURP.40.TW.194 et NURP.37.OK.76) associés au pigeon.

Source : thenextweb