Le mercredi 1er avril 2009 était promis à une grosse activité du ver informatique Conficker (voir notre actualité). De la génération quotidienne de 250 domaines, il devait augmenter son quota pour passer à 50 000 et accéder de manière aléatoire à 500 d'entre eux. C'est bien ce qu'une de ses variantes a fait pour aller chercher de nouvelles instructions dans ces URLs. Selon les analystes d'ESET qui édite notamment l'antivirus NOD32, l'impact du ver est néanmoins loin d'avoir " atteint les effets escomptés ".

Sans doute un peu trop, le ver a occupé la scène médiatique mais cela aura permis de pointer du doigt la réalité des botnets (la BBC en avait acheté un !) que ce genre de malware réussit à construire en infectant des machines... vulnérables. C'est peut-être justement là où le bât blesse, puisque Microsoft avait publié dès octobre 2008 un correctif de sécurité afin de combler la faille exploitée par Conficker.

Au même titre que d'autres éditeurs de sécurité, ESET considère que le botnet de Conficker trouvera de toute manière une utilité dans des actions cybercriminelles  comme l'envoi massif de spam, des attaques par déni de service distribué. Selon David Harley, Directeur Malware Intelligence d'ESET : " Il serait étrange d'avoir investi autant de temps et d'efforts dans un tel projet, sans vouloir en tirer profit. "