La fédération professionnelle française des fabricants de composants manifeste une certaine inquiétude liée à l'ampleur de la crise financière actuelle.
La crise financière actuelle est décidément multiple et n'épargne aucun secteur d'activité. Par la voix de Pierre Gattaz, son président, la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec) s'inquiète des risques pour les entreprises de sa filière. Celle-ci génère en effet pas moins de 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France pour des activités comprenant aussi bien les composants actifs (circuits intégrés, micro-processeurs, semi-conducteurs...) que passifs (connecteurs, condensateurs, cartes mémoire...).
L'inquiétude majeure des entreprises travaillant dans ce domaine d'activité (1900 en tout dont 86 % de PME) provient bien évidemment des difficultés actuelles à accéder au crédit auprès des établissements bancaires, condition vitale pour assurer la pérennité des investissements et la croissance. Déjà les plus grands acteurs du secteur, Radiall, Oberthur, Gemalto, Atmel, Infineon, STMicroelectronics, ainsi que d'autres fabricants anticipent sur une croissance faible voire nulle pour 2008.
Ces prévisions pessimistes ont déjà des conséquences sur l'emploi avec des prévisions de licenciements dans plusieurs centres de production et des craintes plus globales quant à la disparition totale de la production en France. Pour ne rien arranger la filière outre-Atlantique ne se porte pas mieux actuellement : AMD, principal concurrent d'Intel sur le marché des processeurs, vient de céder tous ces centres de production à un fonds originaire d'Abu Dhabi tandis que Micron Technolog, fabricant de cartes mémoire, a annoncé un plan de réduction de ses effectifs de 15 %.
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