Depuis plusieurs mois, les États-Unis et la Chine s'accusent mutuellement de mener des cyberattaques et des campagnes de cyberepionnage. Alors qu'un certain apaisement était en train de prendre forme, les révélations de Edward Snowden ont à nouveau ravivé un climat de tension. Pour la Chine, les États-Unis jouent un double jeu.

Xinhua ( Chine Nouvelle ) - qui est l'agence de presse officielle du gouvernement chinois - n'hésite pas à qualifier les USA de " plus grand méchant de notre époque " alors " qu'ils ont tenté depuis longtemps de jouer le rôle d'innocente victime de cyberattaques ".

Edward Snowden PRISM NSA Tout en précisant que la Chine s'oppose à toutes les formes de cyberattaques, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a ajouté que la Chine est " fortement préoccupée par les cyberattaques lancées par des agences américaines contre le pays ".

Ce commentaire répond aux dernières révélations de l'ex-employé de la CIA et de la NSA et désormais inculpé pour espionnage par la justice US qui sont parues dans le South China Morning Post, un quotidien de Hong Kong.

Edward Snowden affirme que la NSA - l'agence agence de renseignement des États-Unis - a piraté des ordinateurs et serveurs de l'université Tsinghua à Pékin. Cette université héberge l'un des six principaux réseaux pour les données Internet de millions d'utilisateurs chinois.

Sur une seule journée en janvier dernier, au moins 63 ordinateurs et serveurs auraient été piratés. Il a également déclaré que la NSA piratent les opérateurs chinois de téléphonie afin de voler les SMS des clients, et a attaqué l'opérateur de fibres optiques Pacnet pour la région Asie-Pacifique.

Edward Snowden a par ailleurs accusé le gouvernement britannique et son service de renseignements électroniques GCHQ d'avoir eu un accès secret à des câbles de fibre optique pour le trafic Internet mondial ( The Guardian ). Des données partagées avec la NSA mais pour Edward Snowden, l'agence britannique serait pire qu'elle.