Dans les années quatre-vingt, on se souvient que l’administration Reagan voulait construire une nouvelle version du légendaire Orient Express. Version aéroportée (cf. maquette ci-contre, crédits photo : Danger Room) car il s’agissait d’un appareil qui devait décoller et atterrir comme tout avion banal, à une exception près : l’engin devait être capable de voler à Mach 25, parcourant le trajet Washington (Dulles) – Tokyo en 2h. Or, le projet n’a jamais pu être concrétisé.

L’échec de cette entreprise n’a pas pour autant découragé les ingénieurs de la DARPA. Avec un peu plus d’humilité et de réalisme technologique, les Etats-Unis voudraient bien sortir un moderne Orient Express qui reprendrait le nom de Blackswift, certes un tantinet moins poétique que son prédécesseur sur rails.

La vitesse de croisière envisagée cette fois-ci s’élève à Mach 6 « seulement ». Le Blackswift héritera des avancées technologiques d’un précédent programme (nom de code : « Falcon ») de la DARPA qui consistait à produire une famille de véhicules hypersoniques.

Selon les dernières informations disponibles – et malgré la chape de secret – le développement du programme sera du ressort du célèbre Skunk Works de Lockheed, « Père » des légendaires avions espions U-2 et SR-71, ainsi que du bombardier furtif F-117 et du chasseur polyvalent F-35 Joint Strike Fighter. Diverses sources non-officielles présentent le Blackswift comme un appareil de la taille d’un chasseur classique.

Le système de propulsion du Blackswift serait en 2 temps : moteur classique pour un décollage et vol jusqu’à Mach 3, puis une relève assurée par un statoréacteur (ou « ramjet » en anglais, comme les Décepticons…) qui poussera l’appareil à Mach 6. Pour le moment, le projet Blackswift n’a pas encore reçu le feu vert de l’US Air Force…
Source : Danger Room