Le DieselGate n'en finit pas de faire tomber les constructeurs automobiles, et chaque mois voit un nouveau scandale éclater. Dernier en date : Renault, désormais soupçonné d'avoir triché pendant plus de 25 ans.

La DGCCRF a ainsi rendu un premier rapport laissant entendre la mise en place de "stratégie frauduleuse" depuis 25 ans au sein du constructeur Renault afin de fausser les tests d'homologation de certains de ses moteurs, qu'ils soient basés sur la technologie diesel ou essence. Selon la Répression des fraudes, "l'ensemble de la chaîne de direction" serait impliquée, avec notamment sa tête : Carlos Ghosn.

Renault Captur

Renault est ainsi suspecté d'avoir utilisé un logiciel "ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution" afin d'obtenir les homologations et se voir permettre leur commercialisation en Europe.

La DGCCRF évoque des témoignages d'anciens salariés qui confirmeraient une pratique connue depuis 1990 : "Plusieurs véhicules étaient équipés de dispositifs de détection de cycle" qui permettait au véhicule de repérer lorsqu'elle passait un test d'homologation : l'électronique embarquée adaptait alors le fonctionnement du moteur afin qu'il émette moins de polluants.

Dès 1990, la première Clio aurait bénéficié de ce logiciel de triche dans sa version essence. L'enquête se poursuit actuellement sur les moteurs diesel Euro 5 et Euro 6 homologués à compter de septembre 2009. Les résultats de l'enquête ont amené à l'ouverture d'une information judiciaire par le parquet de Paris pour "tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués."

De son côté, Renault dément catégoriquement avoir eu recours à ce type de logiciel : "aucun de nos services n'a enfreint les règles, européennes ou nationales, relatives à l'homologation des véhicules. Les véhicules Renault ne sont pas équipés de logiciels de fraude aux dispositifs de dépollution."