Ericsson logo L'équipementier suédois Ericsson poursuit sa descente aux enfers amorcée depuis le troisième trimestre 2007 avec l'annonce de résultats financiers en dessous des attentes. Celle-ci avait été particulièrement mal accueillie car peu d'éléments avaient laissé entendre une telle situation, le président Carl Henric Svanberg ayant toujours eu des propos rassurants.

Cette fois, l'équipementier était attendu au tournant et l'absence d'améliorations en vue pour le dernier trimestre a conduit à la chute de 11% du cours, alors que la prévision de résultats financiers pour la fin de l'année ne devrait pas dépasser les projections les plus basses.

Ericsson est désormais dans le collimateur des analystes et de l'aveu même de Svanberg, il y a peu d'espoir de rétablissement rapide : " à court terme, il y a plus de signes inquiétants que rassurants ", a-t-il indiqué.


Un mieux attendu seulement au deuxième semestre 2008
La faiblesse du dollar ( l'Euro a encore battu un record absolu aujourd'hui en passant la barre des 1,48 dollar ) et les incertitudes politiques sur certains marchés émergents sont pointés du doigt comme causes du ralentissement de l'activité de l'équipementier qui prévoit désormais un chiffre d'affaires pour le dernier trimestre dans la fourchette basse de ses prévisions.

L'état de faiblesse pourrait se prolonger lors du premier trimestre 2008, dû cette fois au phénomène saisonnier de moindre activité en début d'année, ce qui pourrait encore aggraver les résultats. Toutefois, avec 40% de parts de marché mondiales, le long terme s'annonce meilleur.

Mais il faudra attendre le second semestre 2008 pour espérer voir des signes de reprise, sur fond de consolidation du marché plutôt que de recherche de nouvelles opportunités. Ericsson n'est pas le seul équipementier à traverser une période difficile. Alcatel-Lucent continue de peiner à digérer la fusion de ses deux entités Alcatel et Lucent, tandis que Nokia Siemens Networks, également issu d'un rapprochement récent, reste toujours déficitaire.