Ericsson logo Les temps sont durs pour les leaders de leur secteur. Le groupe suédois Ericsson a présenté ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2009 et annonce un chiffre d'affaires de 58,3 milliards de couronnes ( 5,71 milliards d'euros ), en recul de 16% par rapport à l'an dernier.

Le bénéfice net chute à 700 millions de couronnes ( environ 68 millions d'euros ) alors qu'il était de 4,1 milliards de couronnes ( 400 millions d'euros ) un an auparavant, soit un recul de 82%. Sur l'ensemble de l'année, les ventes ont été stables d'une année sur l'autre, à 206,5 milliards de couronnes.



Hans Vestberg, nouveau président d' Ericsson, explique les raisons de cette situation : " au cours du second semestre 2009, les ventes ont été touchées par la baisse des dépenses des opérateurs sur plusieurs marchés. Les ventes de notre groupe sur l'ensemble de l'année sont cependant moins affectées et la marge opérationnelle a légèrement progressé. "

Il y a un effet de bascule insuffisant entre l'abandon des anciens contrats GSM et l'apport des nouveaux contrats liés aux réseaux mobiles haut débit qui supportent la montée des usages data, d'autant plus que les équipementiers chinois sont eux mêmes bien positionnés sur les nouveaux réseaux à très haut débit et commencent à remporter des contrats en Europe.

Ericsson a mis sur pied un programme de restructuration qui doit à terme supprimer 5000 emplois pour réaliser des économies mais l'opérateur vient d'alourdir les destructions d'emplois de 1500 postes supplémentaires.

Dans le même temps, Hans Vestberg se montre prudent par rapport à d'éventuelles prévisions pour l'année 2010, alors que les co-entreprises Sony Ericsson et ST-Ericsson affichent également des pertes mais il ne considère pas la fin d'année 2009 comme catastrophique. Il y voit plutôt un état de stagnation qui devrait déboucher sur de la croissance en 2010, avec une marge de progression pour Ericsson supérieure à celle du marché.

Ces résultats et le flou général sur la suite des événements n'a pas rassuré les investisseurs, faisant plonger le cours en bourse de près de 4% à l'annonce des résultats financiers.