La Californie, représentée par Arnold Schwarzenegger, avait imposé jusqu'à présent une réglementation supplémentaires sur les jeux classés comme violents ou Mature par l'ESRB (l'organisme de classification des jeux américains, l'équivalent du PEGI européen). Les jeux vidéo devaient porter un autocollant stipulant l'interdiction de leur vente aux mineurs. 1 000 $ d'amende pouvaient être réclamés si le vendeur, ou le client, passait outre cette interdiction.

La cour Suprême vient de donner tort à cette loi californienne, prétextant une violation du premier amendement de la Constitution Américaine. D'après elle, le gouvernement aurait bafoué le principe de la liberté d'expression. Les jeux vidéo, au même titre que toute autre création comme les livres, les films ou les dessins animés, ont le droit d'exprimer des idées. "La liberté d'expression ne varie pas en fonction du support."

Aucune étude n'ayant réussi à incriminer les jeux vidéo dans les comportements violents des mineurs, il est donc inconcevable pour la justice américaine de mettre au piloris un divertissement plutôt qu'un autre. D'après la Cour Suprême, la Californie a sanctionné les jeux vidéo, sans limiter les autres formes de médias et doute de ce fait sur la réelle motivation du gouvernement. Pour la justice, la Californie cible un domaine en particulier sans remettre en question l'accès des mineurs au contenu violent dans sa globalité.

La Cour Suprême a donc souligné le rôle efficace de l'ESRB "qui fait beaucoup pour s'assurer que les mineurs n'aient pas accès à des contenus inadaptés" et se repose désormais pleinement sur les parents. C'est maintenant à eux seuls, informés par un système efficace de classification, de donner l'accès ou non à certains jeux vidéo.

Source : CVG