Research and markets logo Les fabricants de plastique ont toujours trouvé d'excellents débouchés dans la production de coques pour appareils mobiles et en ont tiré des marges confortables. Cependant, leur conception exige des standards de qualité que de moins en moins de fournisseurs (pour la plupart chinois) sont en mesure de garantir.

Entre un durcissement des conditions du marché liées à sa maturité avec une compétition de plus en plus intense et l'apparition de nouveaux matériaux non plastiques, les marges, qui étaient encore en moyenne de 20 à 25% en 2003 ont brusquement chuté à moins de 10% en 2006, et continueront à se réduire dans les années suivantes.

Le succès de la miniaturisation et de l'apparition du métal dans les coques de téléphones portables haut de gamme est en train de remodeler le marché pour les fournisseurs de coques. Les contraintes de qualité pour ce type de matériau rendent difficiles l'accès à ce segment pour les fabricants spécialisés dans le plastique, et c'est à Taïwan que sont produites 90% des coques métalliques.


L'avènement de la coque métal
Research and Markets prévoit deux tendances pour le marché des coques de mobiles. Tout d'abord, la présence des coques métalliques (aluminium principalement) va gagner progressivement le segment du milieu de gamme car elles présentent un certain nombre d'avantages par rapport aux plastiques.

Les coques peuvent être rendues plus fines et plus légères que leurs équivalents plastiques, tout en offrant une densité supérieure. Ces critères ont une importance décisive dans une période où les fabricants de mobiles rivalisent d'ingéniosité pour produire des téléphones portables toujours plus fins et miniaturisés.

Ensuite, le métal offre des propriétés de conduction thermique plus intéressantes pour répartir la chaleur dégagée par les composants internes. Certes, le bioplastique à l'étude chez NEC Corporation pourrait compenser cette faiblesse inhérente aux matériaux plastiques, mais la production n'entrera pas en vigueur avant 2009 au mieux. Or, les téléphones portables gagnent en puissance, mais aussi en intensité de chaleur dégagée, à défaut de disposer de systèmes de refroidissement actifs.

Mais le métal a d'autres avantages : il protège mieux les utilisateurs contre les rayonnements électromagnétiques produits par les mobiles et offre une capacité de recyclage beaucoup plus importante que le plastique. Quelques inconvénients aussi, toutefois : plus cher, plus complexe à manufacturer et augmentant le coût de fabrication du téléphone, ce qui explique sa présence sur les volumes plus limités du haut de gamme.


Un basculement progressif du marché
Si les coques plastiques représentaient 99% de la production en 2003, les alliages aluminium ont occupé 8% du marché en 2006 et atteindront 10% en 2007, soit 110 millions de pièces en 2006 et 157 millions en 2007, en hausse de 43%.

L'autre grande tendance cernée par Research and Markets est le succès des coques en alliage de  Magnésium pour remplacer les coques plastiques. Motorola, numéro deux mondial des ventes de téléphonie mobile, envisage d'utiliser ce type d'alliage dans 50% de sa production. Nokia a augmenté sa demande de 15 à 20% en 2006, de même que Samsung.

En 2005, 72.9 millions de pièces avait été livrées, en hausse de 53% par rapport à l'année précédente. En 2006, la croissance s'est poursuivie 102.8 millions de pièces et la projection pour 2007 est de 285 millions d'unités.

Concernant les ventes de coques plastiques, la baisse est en train de s'amorcer et la production passera de 805 millions d'unités en 2006 à 700 millions en 2007.