telephones La problématique de l'effet des radiofréquences émises par les téléphones portables sur la santé humaine fait l'objet de nombreux débats, en partie à cause du manque de données et recul vis à vis de cette technologie.

Sur la centaine d'études " sérieuses " recensées par l' Afsset, une dizaine d'entre elles laissent entrevoir un possible effet perturbateur, ce qui justifierait la prise de mesures dans le cadre du principe de précaution, ce que contestent trois académies françaises ( Académie de Médecine, des Sciences et des Technologies ).

Aux Etats-Unis aussi, on cherche à renforcer l'information au public vis à vis des radiofréquences tout en reconnaissant n'avoir pas plus de données pour étayer ces mesures. Mais les études scientifiques ne révèlent pas toujours des effets négatifs sur la santé.

Une étude, publiée dans le Journal of Alzheimer's Desease et menée par des chercheurs de l'Université de Floride du Sud, suggère qu'une exposition à long terme à des ondes électromagnétiques pourrait protéger de l'apparition de la maladie d' Alzheimer, voire en inverser l'évolution.

Les chercheurs ont observé que les ondes électromagnétiques émises par des téléphones portables sur des souris atteintes de la maladie d' Alzheimer avaient contribué à réduire les dépôts de protéines nocives dans le cerveau, qui constituent un marqueur de la maladie, mais avaient aussi joué un effet protecteur en réduisant leur formation chez les souris aux premiers stades de la maladie.


Les radiofréquences bénéfiques pour la mémoire ?
Les chercheurs affirment que leur étude a été soigneusement menée pour éviter les interférences d'autres facteurs, comme le régime alimentaire ou l'exercice, qui auraient pu induire ce phénomène. La centaine de souris ( certaines avec une prédisposition génétique à développer la maladie, d'autres sans ) impliquées ont été soumises à une heure d'exposition aux radiofréquences deux fois par jour durant sept à neuf mois.

L'équipe suggère qu'une exposition similaire, étalée sur des années ou dizaines d'années, pourrait avoir les mêmes effets sur le cerveau humain et constituer peut-être une méthode de protection non invasive contre la maladie d' Alzheimer.

D'autre part, elle n'a observé aucune augmentation d'apparition de tumeur cérébrale et estime que l'utilisation à long terme du téléphone portable n'est pas dangereuse et pourrait même être, au contraire, bénéfique, avec une amélioration des capacités de mémorisation observée chez les souris atteintes mais aussi chez les souris saines.

Cet éventuel effet positif des radiofréquences devra encore être confirmé par d'autres études mais il prend clairement le contre-pied des annonces alarmistes de ces derniers mois et rappelle que le sujet est très loin d'être épuisé. On se souviendra tout de même que cet effet bénéfique sur la mémoire a déjà été observé dans des études antérieures.