Drapeau europeen Si la mise en place de l' eurotarif pour limiter le prix des communications en roaming (appels depuis ou vers l'étranger) sont une petite victoire pour les consommateurs, les opérateurs mobiles, qui critiquent ce contrôle imposé et préféreraient voir le marché se réguler de lui-même, ne se sont pas forcément montrés très empressés pour les appliquer malgré la demande qui leur était faite de les proposer dès l'été 2007.

Pour permettre aux consommateurs de suivre l'évolution de la tarification, l' Union Européenne va mettre en place un site Internet listant tous les opérateurs mobiles d'Europe et précisant quels sont ceux qui sont déjà passés à l'eurotarif et ceux qui proposent des offres encore plus avantageuses.

Pour rappel, l'eurotarif consiste en un plafond imposé aux opérateurs, qui ne doivent pas dépasser 49 cents d'euro HT par minute pour les appels passés depuis l'un des 27 états membres de l' Europe vers le territoire national ou 24 cents d'euro HT par minute pour les réceptions d'appel en roaming.


Un outil comparatif et de surveillance
Les opérateurs français ont annoncé qu'ils appliqueraient automatiquement l'eurotarif au mieux à la fin de l'été 2007 et pendant l'été au coup par coup sur demande. Ils expliquent cette inertie par le fait qu'ils proposent des offres avec des tarifs plus avantageux. Encore faut-il que les abonnés soient au courant et y souscrivent.

Le site Internet récapitulatif donnera également des indications sur le nombre d'utilisateurs mobiles européens étant passés à l' eurotarif. Selon le porte-parole de la Commission, Martin Selmayr, la plupart des opérateurs se sont conformés aux dispositions. " Il devrait y avoir peu de moutons noirs ", a-t-il indiqué.

S'il devait malgré tout y en avoir, ceux-ci risqueraient des poursuites de la part des associations de consommateurs et de possibles sanctions par les régulateurs télécoms nationaux. La Commission a déjà annoncé qu'elle surveillerait de près l'évolution des tarifs sur les 18 prochains mois et qu'elle sévirait contre les opérateurs qui tenteraient de contourner le dispositif en augmentant arbitrairement le prix d'autres services.