C'est décidément une semaine bien agitée pour les réseaux sociaux. Twitter a connu les affres d'une faille XSS après l'avoir faite ressurgir du passé via une mise à jour, et jeudi dans la soirée ( pour la France ) c'est Facebook qui a expérimenté de sérieuses difficultés. Deux évènements qui ne sont toutefois pas liés, et qui plus est, pour Facebook il ne s'agit pas d'une quelconque exploitation de faille.

Déjà mercredi, Facebook avait indiqué qu'un problème avec un fournisseur tiers avait entraîné des difficultés de connexion pour certains utilisateurs. Un autre problème est venu se greffer jeudi pour une panne mondiale qui a duré un peu moins de 3 heures ( 2 heures et demie selon Facebook ). Pendant ce laps de temps, les utilisateurs ont été confrontés à des lenteurs ou dans l'impossibilité pure et simple de se connecter.

Pour Facebook, cette panne de jeudi est considérée comme la pire jamais connue depuis plus de quatre ans. Le réseau social s'en excuse car il a sa part de responsabilité. La faute incombe à une erreur dans le traitement... d'une erreur de condition.

Facebook dispose d'un système automatisé afin de vérifier des valeurs de configuration. Les entrées invalides en cache sont identifiées et remplacées avec des valeurs à jour issues du Persistent Store du site. Mais, un changement dans la copie persistante d'une valeur de configuration a été interprété comme invalide.

" Cela signifie que chaque client a vu la valeur invalide et a tenté de la corriger. Parce que la correction implique de faire une requête à un cluster de base de données, ce cluster a rapidement été  submergé par des centaines de milliers de requêtes par seconde ", explique Facebook.

Facebook a été dans l'obligation de couper l'accès à son site. Une fois la base de données restaurée et le problème corrigé, le retour a été progressif. Facebook est l'un des sites les plus visités au monde, qui par exemple aux États-Unis, se permet le luxe d'arriver devant Google. Des enseignements de cette panne vont être tirés par Facebook qui précise prendre très au sérieux la performance et la fiabilité.

Espérons que cette panne de Facebook n'aura pas été jusqu'à altérer la santé des plus inconditionnels... Des anti-Facebook vont-ils profiter de cette péripétie pour sortir des études afin de montrer que grâce à cette panne, la productivité en entreprise ( aux USA par exemple ) a connu un soudain regain ?