Cet été, l'Allemagne a relancé une enquête sur la fonctionnalité de reconnaissance faciale de Facebook. Le litige porte sur la collecte de données biométriques et le consentement plus ou moins explicite de l'utilisateur.

Facebook a soutenu être en conformité avec la législation européenne qui prévoit un consentement explicite. Surprise toutefois, le réseau social a décidé d'abandonner cette fonctionnalité en Europe, du moins pour le moment.

Ces suggestions de marquage ont déjà été désactivées pour les nouveaux utilisateurs en Europe. Pour les anciens utilisateurs, les données les concernant vont être supprimées d'ici le 15 octobre.

Cette décision vient d'être annoncée par le commissaire irlandais à la protection des données ( Data Protection Commissioner ) qui souligne qu'elle va au-delà des recommandations faites à Facebook. Elle a été prise dans l'attente d'un accord sur les moyens les plus appropriés d'obtenir le consentement de l'utilisateur.

Dans un communiqué, le DPC souligne que la grande majorité de ses recommandations sur la protection de la confidentialité et le traitement des données ont été appliquées par Facebook. En particulier pour une meilleure transparence vis-à-vis de l'utilisateur, plus de contrôles proposés, une amélioration dans la manière dont les utilisateurs peuvent avoir accès à leurs données personnelles.

S'il demeure encore quelques points d'achoppement comme avec l'utilisation des données collectées via les plugins sociaux pour de la publicité ciblée, le DPC paraît satisfait.

En France, un sondage BVA pour Le Parisien réalisé fin août auprès de 1 154 individus ( de 15 ans et plus ) montre que 93 % connaissent Facebook et 57 % sont inscrits. BVA estime ainsi qu'entre 26 à 29 millions des Français ont un compte Facebook.

Chez ceux qui connaissent Facebook, le réseau social souffre d'une mauvaise image auprès de 53 % d'entre eux. Un taux qui tombe toutefois à 30 % chez les inscrits.

Chez les inscrits, 70 % estiment que Facebook n'a pas changé leur vie quotidienne. Ils sont 44 % à avoir déjà envisagé de quitter Facebook. La raison principale évoquée est un faible usage du réseau devant la crainte du non-respect de la vie privée.