En début d'année, Facebook qui n'est pas épargné par le spam, avait déposé aux États-Unis une plainte à l'encontre d'un spammeur de très haut vol dénommé Sanford Wallace. Une sommité dans son domaine ce qui lui vaut le doux sobriquet de Spamford.

De la routine pour Spamford qui a été accusé d'avoir pollué les utilisateurs du réseau social avec des messages prétendument envoyés par des amis. Pour ce faire, des comptes dédiés ont été créés, tandis que d'autres ont été détournés après le vol d'identifiants via du hameçonnage.


Une bataille gagnée, pas la guerre
Facebook se réjouit aujourd'hui de sa victoire, une " autre bataille gagnée contre le spam ". Une cour de justice californienne a décidé que Spamford Wallace doit dédommager le réseau social à hauteur d'une somme colossale de 711 millions de dollars.  Il ne fait en effet pas bon violer la loi anti-spam américaine.

Pour Facebook, ce n'est pas un record dans ce genre d'affaire. En novembre 2008, Facebook avait obtenu 873 millions de dollars d'un autre spammeur de nationalité canadienne. Des sommes qui ne seront sans doute jamais versées, mais reste peut-être l'effet dissuasif, encore que...

nospam1 Sanford Wallace semble lui avoir traversé les années avec toujours cette même fougue pour le spam depuis qu'il y a goûté dans les années 90, avec à l'époque des millions de courriels indésirables envoyés aux abonnés CompuServe et AOL. L'homme a fondé la société de marketing commercial Cyber Promotions, et toujours l'idée d'attirer les internautes sur divers sites pour se faire rémunérer en fonction du trafic généré.

Autant d'agissements qui valent à Sanford Wallace et quelques acolytes d'être un habitué des tribunaux. 234 millions de dollars pour MySpace, 4 millions de dollars d'amende pour l'installation d'un spyware sur des ordinateurs... le casier de Spamford est riche. Mais l'homme pourrait aussi tomber pour des charges criminelles et le risque d'une peine de prison.