C'est l'heure du bilan semestriel pour le groupe Iliad. Sur les six premiers mois de l'année, la maison mère de Free a dégagé un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards d'euros. C'est une première. À 2,02 milliards d'euros, les revenus ont progressé de 10,4 % sur un an. De quoi espérer atteindre des ventes de 4 milliards d'euros à la fin de l'année alors que cet objectif était prévu à l'horizon 2015.

La croissance est surtout soutenue par les activités mobiles qui ont progressé de 24,1 % sur un an pour atteindre des ventes de 745,7 millions d'euros au premier semestre. Elles représentent près de 37 % du chiffre d'affaires.

En nombre d'abonnés, cela se traduit par 9,095 millions d'abonnés mobiles avec le recrutement de plus de 1 million de nouveaux abonnés dont 595 000 sur le premier trimestre et 460 000 sur le second. Arrivé sur le marché mobile en 2012, Iliad dispose ainsi d'une part de marché de plus de 13 % et a revu à la hausse son objectif à long terme qui est désormais de 25 %.


Le recrutement dans le fixe faiblit mais pas les marges

À 1,28 milliard d'euros, les revenus ont progressé de 3,6 % dans le fixe. Free a recruté 71 000 nouveaux abonnés au premier trimestre mais seulement 24 000 au second pour un total de 5,735 millions d'abonnés fixes. Des performances sur le recrutement qui sont loin de celles de Bouygues Telecom ( +202 000 sur le premier semestre ) grâce à son offensive tarifaire, et sont sans doute l'explication de plusieurs offres promotionnelles sur la Freebox Crystal puis Révolution.

Cela étant, Iliad avance que " malgré les promotions et la baisse de prix de ses compétiteurs, le Groupe a continué à se renforcer dans le haut débit ". Il faut dire que Free a maintenu le revenu moyen par abonné Freebox à un niveau élevé de 35,80 €, soit une petite progression sur le second trimestre, et toujours à plus de 38 € pour la Freebox Révolution. De quoi faire enrager Martin Bouygues...

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Au premier semestre, le résultat net du groupe ressort à près de 140 millions d'euros. Une baisse de 1 % par rapport au premier semestre 2013. Cette baisse est expliquée par la hausse de l'impôt sur les sociétés ainsi que les coûts pour le réseau dont la 4G. Une 4G pour laquelle l'objectif est d'atteindre une couverture de la population à " environ " 50 % en 2014.