Pour avoir dénigré l'opérateur SFR, Free Mobile devra l'indemniser à hauteur de 500 000 euros, a indiqué la Cour d'appel qui jugeait le dossier entamé en 2012.

En 2012, Iliad lançait Free Mobile avec un objectif : casser le marché du mobile en France, quitte à bousculer les opérateurs historiques et à dénoncer leurs abus. C'est ainsi que Free mise une partie de sa communication sur des slogans agressifs, tout en dénigrant les pratiques parfois honteuses des autres opérateurs (ententes sur les prix, crédits déguisés...).

Xavier Niel

Pour Free Mobile, le trio d'opérateurs Bouygues Telecom, Orange et SFR prennent leurs abonnés pour des pigeons, l'opérateur va plus loin du côté de SFR qu'il accuse de faire du crédit déguisé à la consommation en pratiquant un taux d'usure de 300 à 400 % aux clients profitant d'un mobile subventionné sans les en prévenir, ni répondre aux contraintes réglementaires.

En 2013, Free Mobile va jusqu'à poursuivre SFR, mais l'initiative se retourne contre le trublion, puisque le tribunal refuse la plainte et Free se voit condamné pour dénigrement envers SFR. En première instance, Free Mobile est condamné à 300 000 € de dommages et intérêts et 100 000 € de frais de justice.

L'affaire se poursuit en Appel, et la décision vient de tomber : Free Mobile devra payer 500 000 € à SFR pour atteinte à son image. La Cour d'appel de Paris a confirmé que les propos de Free constituaient bien un acte de concurrence déloyale et qu'il y avait bien volonté de nuire à l'image de SFR : "Les termes employés à l'égard d'un concurrent ainsi accusé d'agissements illégaux et de pratiques d'usure en l'absence de toute décision judiciaire, étaient démesurés et marquaient la volonté de nuire en recherchant une large diffusion auprès du public".