Iliad   Logo La quatrième licence 3G française n'a pas fini de faire parler d'elle alors que le résultat de la consultation publique doit être remis d'ici la fin du mois au parlement. On assiste donc logiquement à un concert de petites phrases et de positions permettant surtout aux protagonistes de se jauger.

Xavier Niel, actionnaire principal du groupe Iliad, détenant le FAI Free, remet de l'huile sur le feu dans un entretien accordé au Point.fr. Il se déclare plus que jamais intéressé par la quatrième licence et promet de secouer un marché de la téléphonie mobile sclérosé par la main-mise des trois opérateurs historiques, une situation reconnue jusqu'à Bruxelles.

Ainsi, si Free mettait effectivement la main sur la licence 3G, la société se positionnerait pour proposer des tarifs inférieurs de moitié à ceux pratiqués actuellement. Xavier Niel juge que les opérateurs historiques maintiennent artificiellement des prix élevés et qu'il est urgent de faire sauter ce carcan.


Free prêt à jouer le rôle du trublion

En cela,il ne fait que reprendre l'avis de plusieurs études publiés ces derniers mois et soulignant le manque de dynamisme du marché français. Mais pas question pour autant de facturer les appels entrants, comme l'a proposé récemment Viviane Reding, en échange d'une baisse radicale du prix des terminaisons d'appel mobiles.

Xaviel Niel promet la création de forfaits illimités, dans la droite ligne de la pratique de Free sur les lignes haut débit fixes. Selon lui, " nous avons soixante millions d'alliés et trois ou quatre opposants ", à savoir essentiellement les opérateurs historiques eux-mêmes, peu enclins à céder à Free une bonne part du gâteau des télécoms. Mais le marché ne s'en porterait que mieux puisque la concurrence sera obligée de baisser ses prix, ce qui sera dans tous les cas bénéfique aux consommateurs, qu'ils soient abonnés chez Free Mobile ou pas.

Confronté à un ralentissement du marché de l'Internet fixe, Free voit dans la téléphonie mobile un secteur attractif pour se relancer et les nombreuses passerelles existantes faciliteront une extension du modèle économique de Free à ce domaine.

Reste tout de même la question essentielle des modalités de l'attribution de la fameuse licence. En une fois, avec des conditions financières facilitées, ou tronçonnée en lots de fréquences ? La consultation publique doit aider à répondre à cette question qui décidera d'une bonne partie de l'avenir d'un hypothétique quatrième entrant sur le marché français.
Source : Le Point.fr