Logo Free Mobile Le quatrième opérateur français s'apprête à lancer ses premiers forfaits mobiles, avec la promesse faite il y a quelque temps maintenant de diviser la facture mobile par deux. Le groupe Iliad, qui a mené une stratégie de conquête dans l'ADSL en forçant les autres FAI à s'aligner sur ses prix, compte bien secouer de la même façon le marché français de la téléphonie mobile.

Interrogé par le Financial Times, Xavier Niel a souligné que le groupe avait une image positive auprès des investisseurs, facilitant la recherche de financement pour monter l'offre mobile, pendant que la concurrence tente bravement de se préparer à son arrivée en lançant de nouveaux forfaits à prix réduit, sans pour autant connaître la grille tarifaire que proposera le nouvel opérateur.

Et là où les concurrents, tout en reconnaissant le dynamisme du groupe Iliad, lui prédisent une occupation de 15% du marché français de la téléphonie mobile d'ici 10 ans, Xavier Niel a un objectif autrement plus ambitieux : capter rien de moins qu'un quart des abonnés mobiles français, à l'image de sa part de marché dans l' Internet fixe.


Même pas peur
Pour réussir, il faudra cependant une exécution sans faille, qui doit permettre de doubler le chiffre d'affaires annuel du groupe d'ici 2015 pour atteindre 4 milliards d'euros. L'un des objectifs principaux reste la construction de son réseau mobile mais Iliad fait remarquer que le coût s'avère moins élevé que ce qui était prédit il y a encore quatre ou cinq ans.

Iliad devrait dépenser 1 milliard d'euros jusqu'en 2018 pour assurer une couverture de 90% de la population, conformément aux déclarations de Xavier Niel qui avaient été prises de haut et moquées par ses concurrents...et craintes par ses actionnaires.

A la question de savoir si un marché européen peut supporter quatre acteurs principaux, alors que la tendance tend à les ramener à trois, Xavier Niel se montre confiant grâce à plusieurs atouts : un réseau en cours de construction, une solide base de clients et une marque reconnue. S'il doit n'en rester malgré tout que trois, il compte bien être de ceux-là.

Source : Financial Times