Ministere Economie Industrie Emploi logo Le ministre de l'Industrie Christan Estrosi et la Secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du développement de l'Economie numérique Nathalie Kosciusko-Morizet ont annoncé l'ouverture du premier appel à projets du volet " services, usages et contenus innovants " du FSN ( Fonds pour la Société Numérique ).

Celui-ci prépare les investissements d'avenir qui doivent permettre à l'industrie française de rester compétitive en se préparant aux innovations et nouvelles technologies à venir. Ce premier appel à projets concerne notamment la R&D associée à la nanoélectronique ( techniques de gravure et production  des composants électroniques ), domaine stratégique dont l'apport des nouvelles générations de techniques permet de miniaturiser les composants et d'en optimiser les caractéristiques ( performances, consommation d'énergie... ).

Or la France dispose de ressources non négligeables dans ce secteur avec à la fois des ressources R&D et des sites de production. Un rapport sur l'état du secteur a été remis en avril 2010 à Christian Estrosi et a mis en avant les forces et faiblesses de l'industrie française dans ce domaine.


Pour une organisation plus efficace sur le long terme
Il plaide notamment pour un modèle à l'américaine avec un renforcement des partenariats privés permettant de coupler la recherche appliquée avec les entreprises pour des résultats immédiatement exploitables.

Mais il a mis aussi en évidence l'importance d'un soutien des grands projets par des financements publics, pour acheter et utiliser du matériel et des chaînes de production de pointe, notamment,  et bâtir des installations dernier cri associées à des contrats de gestion et de cession à long terme à des entreprises privées.

Cette organisation va de pair avec le maintien de chaînes de production offrant des niveaux de gravure plus élevés pour des composants ne nécessitant pas une miniaturisation importante, comme les composants analogiques et industriels.

Ces propositions doivent permettre de rentabiliser les lourds investissements nécessaires et aider à pérenniser la double position de la France à la fois dans le domaine expérimental et dans celui de la production de composants, malgré une forte concurrence internationale.

Le secteur de la micro-nanoélectronique représente 70 000 emplois en France et alimente de nombreuses filières ( télécommunications, transport, santé, énergie... ). Il est donc vital de ne pas le laisser s'étioler et de maintenir le pays dans un positionnement dynamique et proactif.

L'appel à projets lancé ce jour va donc chercher à soutenir des initiatives de R&D collaboratives de grande ampleur, devant apporter d'importantes retombées économiques et être génératrices d'emplois, tandis que " les partenaires proposeront à l'Etat des mécanismes d'intéressement aux résultats ".

Les projets devront être soumis avant le 5 janvier 2011. Un deuxième appel à projets, toujours dans le domaine nanoélectronique, sera lancé en 2011.