Au mois de juin dernier, l'Autorité de la concurrence avait pris des mesures conservatoires à l'encontre de Google, et de lui demander une clarification de sa politique AdWords ainsi que le rétablissement du compte AdWords de la société Navx.

Navx commercialise via Internet des bases de données de localisation des radars fixes et mobiles. Google avait retiré les annonces publicitaires relatives de Navx et avait suspendu son compte AdWords. Google avait considéré illégale cette publicité, allant au-delà de la législation française qui interdit les dispositifs qui perturbent les radars ( et non pour seulement leur détection ).

Suite à cette affaire, Google, qui avait rétabli le compte de Navx, s'est engagé à rendre " plus transparent et prévisible pour les annonceurs le fonctionnement de son service AdWords concernant les dispositifs de contournement des contrôles routiers en France ". Les annonceurs seront par ailleurs prévenus trois mois à l'avance pour toute nouvelle restriction apportée.

L'Autorité de la concurrence a pris acte des engagements de Google sur une durée de trois ans, et ce dernier devra s'y conformer sous peine de sanctions. Surtout, le gendarme français de la concurrence note la volonté de Google d'appliquer à tous les contenus sur AdWords les améliorations et clarifications apportées via ses engagements, et ce dans tous les pays.

Navx se félicite de l'engagement de Google à modifier son contrat AdWords. Cependant, Navx indique dans un communiqué avoir saisi le Tribunal de Commerce de Paris pour " obtenir réparation des préjudices subis suite au blocage de la diffusion de ses campagnes sur Adwords entre le 2 novembre 2009 et le 19 juillet 2010, l'Autorité de la Concurrence n'ayant pas le pouvoir d'allouer des dommages et intérêts ".

Navx chercherait à obtenir 7 millions d'euros de dommages-intérêts.