Google_Chrome_Logo L'une des grosses surprises de ce début de mois a été le lancement d'un navigateur Web made in Google au nom de Chrome. Avec comme agent de promotion le moteur de recherche le plus utilisé au monde, l'engouement pour Chrome a tout de suite été au rendez-vous selon Net Applications (2 millions de sites audités à travers le monde). Cet engouement semble toutefois avoir été éphémère, puisque après les premières 24 heures réellement encourageantes, Chrome n'a pas réellement concrétisé avec une part de marché mondiale dont la tendance est à la baisse, ou du moins stagne désormais, et s'établissant à une moyenne de 0,77 % la semaine dernière.

Selon Net Applications, si Chrome paraît actuellement un concurrent sérieux pour Opera (en termes de part de marché) à qui il dispute la quatrième place, Safari d'Apple qui occupe la troisième place mondiale dans le classement des navigateurs n'a par contre pas été affecté par sa sortie. Se confiant au Los Angeles Times, Vince Vizzaccaro, vice-président marketing chez Net Applications, a déclaré  : " Le démarrage de Chrome s'est fait tambour battant. En 24 heures, la part de marché de Chrome a dépassé les 1 %  ce qui était très étonnant et impressionnant. Depuis, la tendance est à une légère baisse ".

Si Microsoft qui finalise la version 8 d'Internet Explorer a refusé de commenter ces résultats, pour Mozilla il est encore prématuré de tirer des conclusions, arguant qu'avec seulement trois semaines le recul manque. Reste que ce sont majoritairement des utilisateurs de Firefox qui ont tenté l'expérience Chrome, et qui sont apparemment déjà revenus au bercail.

Il est vrai que Chrome est encore en version bêta et que quelques couacs relatifs au respect de la vie privée ont émaillé sa jeune existence, ce qui a pu refroidir quelques ardeurs. Même avec le logo Google, l'affaire paraît loin d'être gagnée pour ce qui a été annoncé au-delà d'un simple navigateur, une plate-forme pour applications. Google doit donc encore cravacher pour que Chrome devienne un jour le passage obligé pour ses services en ligne notamment.