Dans un rapport remis à l'autorité de réglementation des activités boursières aux États-Unis, Intel indique dans une section consacrée aux facteurs de risque avoir été la cible en janvier 2010 d'une attaque informatique sophistiquée. Et de préciser que cet incident est intervenu aux alentours de la même période que la cyberattaque très médiatisée venue de Chine qui a touché Google.

Cette allusion laisse libre cours à toutes les suppositions, d'autant que Google avait indiqué qu'au moins une vingtaine d'autres sociétés avaient été visées. Des noms avaient rapidement circulé comme celui d'Adobe, et avec moins de certitude ceux de Yahoo! ou encore Symantec. Le nom d'Intel semble donc se rajouter à la liste.

Le premier fabricant mondial de semi-conducteurs précise toutefois qu'il fait régulièrement face à des tentatives d'accès non autorisées à ses systèmes informatiques via Internet et menées par des tiers. En l'occurrence, un porte-parole d'Intel a indiqué que la cyberattaque de janvier n'a pas eu pour conséquence un vol de propriété intellectuelle. Quant à son lien avec celle de Google, la seule connexion entre les deux évènements est temporelle, a-t-il précisé à Reuters.

Reste néanmoins la surprise de cette information délivrée par Intel, ce qui n'est pas dans ses habitudes. Afin d'éviter de se froisser avec la Chine et son marché, Intel ne voudrait alors pas trop en dire ? Business Week souligne qu'en 2009, la société de Santa Clara a généré 17 % de ses 35,1 milliards de dollars de recettes depuis... la Chine.

Mardi, la Chine a une nouvelle fois démenti toute implication dans la cyberattaque menée à l'encontre de Google, qualifiant ces accusations " d'irresponsables et nourries d'arrière-pensées " selon les propos du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères rapportés par Xinhua ( Agence Chine nouvelle ).