Le week-end dernier et le début de la semaine a résonné du tumulte de l'émergence d'un mystérieux smartphone conçu par HTC pour Google et embarquant peut-être un système Android 2.1 pas encore annoncé. Nous n'avons pas été les derniers à l'évoquer ( même plutôt parmi les premiers ), sans parvenir à réellement trancher sur la réalité de ce " GPhone ".

Depuis, des détails se sont accumulés et le terminal en question s'est vu doté d'un nom : Nexus One, dont il sera difficile de ne pas noter la parenté avec les réplicants  Nexus-6 du célèbre film Blade Runner, lui-même inspiré du roman culte " Do Androids Dream of Electric Sheep ? " ( Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ) de Philip K. Dick.

Cette dénomination est confirmée dans les documents techniques relatifs au terminal et publiés sur le site de la FCC ( Federal Communication Commission ), en charge de la validation technique avant commercialisation des produits électroniques.


Les ayants droits de Philip K. Dick regimbent
Un nom bien choisi reste dans les mémoires et une allusion à un univers de science-fiction peut  être flatteur pour un produit électronique. Motorola ne s'y est pas trompé en choisissant le terme Droid pour son smartphone haut de gamme distribué par l'opérateur Verizon ( Motorola Milestone en Europe ), rappelant l'univers de Star Wars.

Mais là où le fabricant américain a pris une licence auprès de Lucas Arts pour pouvoir utiliser ce nom librement, Google et HTC  n'ont fait aucune démarche envers les ayants droits de Philip K. Dick, et ceux-ci n'apprécient pas vraiment.

Le New York Times rapporte que Isa Dick Hackett, fille du romancier et présidente de Electric Shepherd Productions, société qui gère les droits d'adaptation des oeuvres de son père, rapporte n'avoir à aucun moment été consultée  et n'avoir donné aucune permission à l'emploi de cette dénomination qui, dit-elle, " dans mon esprit, crée un lien direct et franc avec le roman de mon père. "

Outre l'apparition bien réelle dans les documents de la FCC, Google a déposé une requête auprès de l' USPTO ( Office des brevets américain ) pour garantir ses droits sur le terme " Nexus One ". Voilà qui devrait faire l'objet de négociations avec les ayants droits, d'autant plus que Isa Hackett se dit ouverte aux discussions.

Source : New York Times