ebay_logo L'industrie du luxe à la française ne porte décidément pas eBay dans son coeur et n'hésite pas à porter plainte auprès de la justice, brandissant l'étendard de la contrefaçon qu'elle exergue au plus haut point. Nouveau cas d'école avec la procédure intentée par le groupe Hermès à l'encontre du site d'enchères en ligne.

Selon une information de l'AFP, le groupe de luxe escompte obtenir 30 000 euros de dommages et intérêts de la part d'eBay pour avoir participé au phénomène de la contrefaçon. Une réclamation formulée dans le cadre d'une audience qui s'est tenue à Troyes, ce mercredi. Toute cette affaire repose sur les intentions vénales d'une utilisatrice d'eBay qui avait mis en ligne trois malheureux petits sacs. Avec la griffe Hermès, cela chiffre vite et les trois sacs sont partis pour 3 000 euros chacun. Gros problème, deux d'entre eux étaient des copies.


Simple hébergeur ou pas ?
Hermès a donc décidé de ne pas simplement s'en prendre à l'instigatrice de ce trafic mais également à la " partie prenante de la transaction " selon les mots de l'avocat du groupe de luxe, et ce dernier d'ajouter : " Ils sont parfaitement au courant des transactions puisqu'ils prélèvent un pourcentage. "

Ce n'est pas la première fois que le rôle revendiqué de simple hébergeur par eBay est ainsi remis en cause, et pour rester dans le luxe, rappelons que Dior Couture et Louis Vuitton lui réclament les sommes rondelettes de 17 et 20 millions d'euros pour toutes les ventes de produits contrefaits effectuées entre 2001 et 2005 par son entremise. Ebay sera fixé sur son sort au mois de juin.