Les temps sont durs pour HP confronté, comme beaucoup d'entreprises, au marasme de la crise actuelle. La firme californienne vient de présenter des résultats bien en deça de ce qu'attendaient les analystes financiers avec un chiffre d'affaires en hausse de 1% ( 28,8 milliards de dollars) et un résultat net d'1,9 milliard de dollars.

Ses résultats trimestriels sont d'autant plus décevants qu'HP y a inclu les chiffres d'EDS (Electronic Data Systems), entreprise texane spécialisée dans les services, dont l'acquisition a été réalisé l'année dernière.

Dans le détail on s'aperçoit notamment que la branche d'activité PC a vu ses revenus baisser de 19% (-13% pour les portables et -25% pour les fixes) avec des livraisons en baisse de 4% et que la branche serveur et stockage recule elle de 18 %.

La seule note positive est à mettre à l'actif des services qui progressent de 116 % grâce à l’intégration des activités d’EDS. Les prévisions pour 2009 ne sont guère optimistes puisque HP anticipe déjà une chute de 2 à 5% de son chiffre d'affaires.

Les salariés américains devront se serrer la ceinture

Conséquence de ces mauvais résultats :  les salariés d'HP ont reçu un e-mail de leur Pdg, Mark Hurd, annonçant un plan de réductions de la rémunération, allant de 2,5 à 15 % selon leur niveau de poste.

Cette mesure concerne surtout dans l'immédiat les salariés américains, en Europe il faudra d'abord passer par des négociations avec les comités d'entreprise de chaque filiale. Le pourcentage de  diminution du salaire est, heureusement, proportionnel au poste que l'on occupe : les membres du directoire d'HP verront ainsi leur salaire de base (salaire hors bonus et primes) diminué de 15 %, les cadres perdront 10 % de leur salaire de base et les autres salariés entre 2,5 et 5 %.

Cette mesure, que la direction d'HP considère comme la seule alternative à la suppression pure et simple d'emplois, se veut pragmatique : la firme avait déjà pris une telle mesure il y a une vingtaine d'années avant de rendre ensuite à ses salariés, au moment de la reprise et  sous forme de primes, la différence de rémunération.