C'est au début des années 90 lorsqu'il travaillait avec Robert Cailliau à l'élaboration d'un système pour améliorer le partage des documents au CERN de Genève ( Centre Européen pour la Recherche Nucléaire ), que Tim Berners-Lee a posé les jalons du World Wide Web. Mais le Britannique a toujours mis en avant le fait qu'il avait seulement regroupé deux technologies existantes : Internet et Hypertext. Selon lui, l'avènement du Web est venu avec le concours de la communauté des utilisateurs.

C'est donc un homme modeste au regard de l'importance qu'a aujourd'hui pris le Web, qui a fait part d'une confidence plutôt étonnante. Interrogé par un journaliste du New York Times à l'occasion d'un congrès scientifique sur le futur de la technologie, l'actuel président du consortium W3C et professeur au MIT a émis un regret concernant le Web tel qu'il y a contribué. Si c'était à refaire, Time Berners-Lee ne commettrait pas cette " terrible erreur " du double slash qui suit le http: dans une adresse Web.

On aurait pu s'attendre à une autre révélation, mais c'est là a priori l'unique regret de l'inventeur du Web, en espérant que cela ne l'empêche tout de même pas de dormir. Ces fameuses barres obliques ( // ) n'étaient finalement qu'une banale convention dont le Web aurait très bien pu se passer, et si Tim Berners-Lee y accorde maintenant de l'importance, c'est aussi dans un souci environnemental. Il estime en effet que beaucoup d'arbres auraient été économisés " si les gens n'avaient pas eu à écrire ou imprimer sur papier ces slashes à travers les années ".

Tim Berners-Lee pense également que le gain de temps aurait été considérable si les utilisateurs n'avaient pas eu à saisir ces deux slashes dans leur navigateur. De nos jours, cette contrainte n'est plus d'actualité avec les navigateurs qui se chargent d'ajouter automatiquement le http:// dans la barre d'adresse.