Alors que les opérateurs sont en plein déploiement de leurs réseaux mobiles 4G et commencent déjà à s'intéresser aux fondements de la 5G, la 3G n'a pas encore dit son dernier mot. Les réseaux 3G/3G+ restent le maillage intermédiaire là où la 4G n'est pas encore déployée et, à défaut de bénéficier des atouts de la génération suivante (temps de latence réduit, infrastructure réseau les rapprochant du tout-IP...), ils possèdent encore une marge d'évolution en matière de débits.

Comme pour la 4G, l'agrégation de porteuses permet d'augmenter sensiblement les débits. La dernière évolution de la 3G+, le DC-HSDPA (Dual Carrier - HSDPA, aussi appelé H+), permet déjà d'atteindre des débits maximum théoriques de 42 Mbps sur des réseaux 3G grâce à l'agrégation de deux porteuses.

La prochaine étape est l'agrégation de trois porteuses, constituant le 3C-HSDPA pour lequel l'équipementier et fabricant de smartphones chinois Huawei vient de mener avec succès des expérimentations.

L'agrégation concerne les débits descendants et a permis d'atteindre des débits de 63 Mbps, constituant un nouveau saut de performances. Huawei met en avant les possibilités d'amélioration des réseaux mobiles 3G/3G+ pour les opérateurs disposant de plusieurs bandes de fréquences qu'ils peuvent ainsi combiner pour obtenir de meilleurs résultats afin de répondre à l'augmentation de l'usage du trafic data mobile.

Ces essais sur le 3C-HSDPA entrent dans le cadre de la Release 10 des spécifications 3GPP définissant les technologies 3G et vont permettre d'exploiter plus efficacement les bandes 850-900 MHz et 2100 MHz. Ils ont été réalisés avec des terminaux dotés de processeurs SnapDragon 801 fournis par Qualcomm.

Ce partenariat fait suite aux travaux menés par les deux sociétés sur le DC-HSUPA (agrégation de deux porteuses pour améliorer les débits montants) l'an dernier. Il faudra cependant patienter un peu avant de voir le 3C-HSDPA déployé chez les opérateurs mobiles.