Reçu lundi matin à Matignon par Manuel Valls, Huawei a annoncé son intention d’investir massivement en France, à hauteur de 1,9 milliard de dollars, avec 600 millions pour la branche française et 1,3 milliard pour la maison-mère. C’est Ren Zhengfei, fondateur et président du groupe chinois, qui a fait part de ce plan qui s’étalera sur trois années.
Huawei entend notamment renforcer ses partenariats avec les grosses entreprises françaises telles que STMicroelectronics, auprès de laquelle il achète des composants pour ses smartphones. Le groupe chinois souhaite par ailleurs soutenir davantage les PME et les start-ups. Il compte enfin renforcer sa propre équipe.
Les smartphone Ascend Mate 7 et tablette tactile Honor Tablet récemment dévoilés par Huawei ( cliquer pour agrandir )
Huawei n'hésite pas à agiter la carotte de l'emploi, dans un contexte de hausse du chômage. Il estime qu’il pourrait créer quelque 2 000 emplois indirects et 650 emplois en interne. Ses effectifs devraient ainsi être doublés, grâce au recrutement de designers pour se démarquer visuellement de la concurrence et à l'embauche de chercheurs pour développer les équipements télécoms qu'il écoule auprès des opérateurs locaux.
Rien de philanthrope toutefois, comme on s'en doute. Le but de la manœuvre est d'avoir le soutien du gouvernement afin de pouvoir continuer à se développer tranquillement sans que ne soit ressorti à tout bout de champ le discours patriotique.
