L'armée américaine teste actuellement des IA spécialisées dans le domaine du pilotage de drones ou autres modules volants dans le but d'assister les opérations aériennes du futur. Et pour mettre à l'épreuve ces programmes, quoi de mieux qu'une petite confrontation avec un des meilleurs pilotes de l'US Air Force ?

Gene Lee simulation

Le colonel Gene Lee, formateur des pilotes de l'US Air Force depuis les années 1980 s'est prêté à l'exercice dans un simulateur de vol très poussé. Et systématiquement, l'IA Alpha (la même qui a battu le champion du monde de jeu de Go) s'est montrée plus performante.

Le pilote s'est déclaré impressionné par la réactivité de l'IA dans le choix des manoeuvres, l'avion virtuel contrôlé par cette dernière réagissant instantanément aux réactions de l'humain. Changements de direction, déploiement de l'armement... l'IA s'est montrée particulièrement capable de s'adapter à toutes les situations, pour sortir gagnante de chaque confrontation.

Le plus inquiétant dans tout cela, c'est que l'IA Alpha ne mise pas sur une puissance de calcul colossale, puis qu'elle fonctionne sur un ordinateur de type Raspberry Pi.

Même en soumettant l'IA à des avaries techniques : pannes, conditions météorologiques diverses, bugs inexpliqués, problèmes d'armement, elle a été capable de s'en sortir en préservant le matériel et son intégrité.

On imagine comment l'armée pourrait se montrer particulièrement intéressée par l'intégration de ce type d'IA dans ses aéronefs. A cela s'ajoute également un avantage indéniable : l'IA n'apporte aucune contrainte physique aux aéronefs et elle peut se dupliquer à l'infini, contrairement à l'entrainement physique et stratégique des pilotes de chasse.