Dans le contexte de crise économique mondiale, toujours présent en filigrane, les résultats des grands groupes sont particulièrement attendus dans la mesure où ils peuvent donner une indication sur le sens de l'économie à moyen terme.

En annonçant ce trimestre un recul de son chiffre d'affaires de 13%, à 23,25 milliards de dollars, mais une augmentation sensible de son bénéfice net à 3,1 milliards de dollars ( +12% ), dépassant les attentes des analystes, le groupe IBM se permet même de revoir à la hausse ses prévisions de résultats sur l'ensemble de l'année.


IBM utilise tous les moyens disponibles pour se maintenir à flot
L'annonce n'est pas anodine et suggère, comme chez d'autres grands groupes, que l'on se prépare désormais au retour de la croissance, sans pouvoir dire à quel moment il interviendra réellement. Mark Louthbridge, directeur financier d' IBM, a ainsi indiqué au Financial Times que la société commençait à sentir les effets bénéfiques du programme américain de soutien à l'industrie, mais aussi du retour des achats des organismes publics et des entreprises privées.

La politique de réduction des coûts a également joué un rôle positif et doit permettre d'économiser jusqu'à 2 milliards de dollars, de même que la politique de rachat d'actions, permettant de relever le gain par action, même si le directeur financier ne prévoit pas d'accélérer le processus, l'activité du groupe étant suffisante pour obtenir des résultats dans les nouvelles fourchettes prévues.

Ainsi, malgré la baisse du chiffre d'affaires, les efforts pour optimiser les résultats et les marges du groupe rassurent les analystes et les investisseurs, faisant grimper légèrement le cours de l'action en Bourse.