Ibm Un investissement de 10 millions de dollars, cela vous fait penser à quoi' A quelqu'un qui prend très au sérieux les mondes virtuels dans lesquels la société IBM vient d'investir autant d'argent. Cette somme sera investi sur les douzes mois à venir afin de renforcer sa présence dans les mondes virtuels persistants en 3D qui deviennent de plus en plus populaires, comme Second Life.


Un investissement à la hauteur
Le président du conseil d'administration et DG d'IBM, Sam Palmisano devrait visiter Second Life mardi, après une rencontre avec 7000 employés chinois, et devrait ensuite conduire une conférence avec plus de 250 employés sur une ile privée de la société, implantée dans le monde virtuel.

Second Life, où l'agence de presse Reuters a ouvert un bureau le mois dernier (comme annoncé ici), est un des mondes virtuels les plus connus, et compte déjà plus d'un million d'utilisateurs, avec une économie et une monnaie forte.  L'équivalent de plus d'un demi million de dollars est ainsi échangé chaque jour dans ce monde virtuel.

IBM s'est déjà établi comme la deuxième plus grosse présence d'une compagnie listée dans le classement du magazine Fortune 500. L'entreprise utilise le monde virtuel principalement pour entraîner ses recrues et pour ses réunions. Elle y a cependant aussi construit une simulation du cours de tennis de Wimbledon.

La compagnie prévoit aussi de construire un intranet 3D privé où elle pourrait tenir des réunions virtuelles afin de discuter de données sensibles. IBM veut devenir le premier à véritablement parrainer l'explosion de ce qu'elle appelle le " v-business " - virtual business -, comme elle a été l'une des premières entreprises à faire de l'e-business une réalité lors de la bulle dot-com.


Nouvelles directions
" On se pose toujours cette question : si vous saviez il y a 20 ans quelle direction le net allait prendre, qu'auriez vous fait différemment' " explique Sandy Kearney, responsable IBM des marchés émergents d'Internet en 3D et du commerce virtuel. " Internet a mis des années à se former. Ceci prendra deux fois moins de temps. "

La compagnie a indiqué qu'elle conduisait déjà des réunions de travail avec 20 de ses clients majeurs, y compris certaines firmes des télécoms et de l'ingénierie aérospatiale dans l'univers 3D disponible sur Internet. Un autre de ces clients, une grande compagnie pétrolière souhaite y développer des  sessions d'entrainement à destination de ses employés et une des plus grandes chaînes d'alimentation anglaise souhaiterait y construire une échoppe virtuelle, qui ferait la transition entre les mondes virtuel et réel, en proposant des produits réels aux clients connectés virtuellement, qui pourraient alors se rendre en magasin pour y retrouver leurs courses effectuées online.

" L'e-commerce est construit de nos jours autour de l'idée principale du catalogue. C'est très bien, cela s'intègre très bien avec les idées principales de sites webs, mais la plupart des gens ne pensent pas au shopping en termes de catalogues et de pages, mais bien en termes de magasins dans lesquels ils se rendent " explique l'analyste en chef responsable de la stratégie d'IBM, Mr Irving Wladawsky-Berger.

Un porte-parole d'IBM a indiqué que la portée de l'initiative entreprise par la compagnie dépassait le cadre de Second Life, bien qu'ils aient pour l'instant leur plus grosse présence virtuelle établie là. Un des buts avoués de la compagnie est d'aider au rassemblement et à l'interconnexion de tous ces univers en un grand ensemble, au lieu de les laisser dans l'état insulaire dans lequel ils se trouvent aujourd'hui, avec une multitude d'univers existants mais totalement autarciques puisqu'aucun ne communique avec l'autre.

" En plus de notre collaboration actuelle avec Linden Labs, nous aimerions vraiment voir selon quels moyens nous pourrons travailler avec d'autres créateurs de mondes virtuels, comme les sociétés Multiverse et Bigworld Technology, tout en travaillant aussi avec des plates-formes open-source comme  Uni-Verse.org " a indiqué le porte-parole dans son communiqué diffusé par e-mail.


Il ne nous reste plus qu'a attendre 10 ans pour évaluer les résultats de cette entreprise innovante.