Le cabinet d'études IDC a fait ses comptes et note une progression de 21,7% des ventes de mobiles au premier trimestre 2010, soit 294,9 millions d'unités écoulées, contre 242,4 millions au premier trimestre 2009, alors que la crise économique mondiale faisait ressentir ses effets.

C'est encore un indicateur du redressement progressif de l'économie et toujours le signe de la forte demande en terminaux convergents. Sur ce segment, IDC note que Research in Motion entre pour la première fois dans le Top 5 mondial des plus gros fabricants de téléphones ( tous segments confondus ).

Le fabricant canadien profite des évolutions stratégiques de Sony Ericsson et Motorola, qui se tournent tous deux vers les smarptones mais voient leur volume de production se réduire fortement. Résultat, au premier trimestre 2010, RIM entre directement en quatrième position, avec 10,6 millions de smartphones Blackberry écoulés, au coude à coude avec Sony Ericsson ( 10,5 millions d'unités ) et loin devant Motorola ( 8,5 millions, sorti du Top 5 ).

" L'entrée de RIM dans le Top 5 souligne la croissance soutenue du segment des smartphones qui porte la reprise de l'ensemble du marché mobile mondial. C'est aussi la première fois qu'un fabricant ( ndlr : Motorola ) quitte le Top 5 depuis le deuxième trimestre 2005, quand Sony Ericsson s'était imposé face à BenQ Siemens ", note Kevin Restivo, analyste chez IDC.


Un classement bousculé
Nokia reste en tête du marché mobile avec plus de 100 millions d'unités écoulées, soit un tiers de la production mondiale à lui seul, mais sa part de marché se réduit à 36,6% ( contre 38,8% un an avant ), obligé de composer avec la forte progression d'autres acteurs comme Samsung, numéro deux mondial, qui représente désormais 21,8% de part de marché avec 64,3 millions d'unités écoulées ( 18,9% il y a un an ).

IDC ventes mobiles Q1 2010
Top 5 mondial au premier trimestre 2010

En troisième place, LG Electronics reste stable avec 9,3% de part de marché et un volume de 27,1 millions de téléphones livrés. RIM, avec ses seuls smartphones, arrive à compter pour 10,6% du marché et peut se targuer d'avoir le plus fort prix moyen, et donc la meilleure rentabilité, de tout le Top 5.

Sony Ericsson ferme la marche du peloton avec 10,5 millions d'unités écoulées ce trimestre mais un positionnement fortement tourné vers les smartphones qui commence à porter ses fruits, lui permettant même de dégager un petit bénéfice après des semestres de pertes.