L'ESA (  Entertainment Software Association ) est l'association US qui défend les intérêts de l'industrie du jeu vidéo. Cette semaine, elle a pointé du doigt les principaux marchés étrangers qui portent atteinte aux droits de propriété intellectuelle de cette industrie.

Selon le président de l'ESA, Michael D. Gallagher, alors que l'industrie du jeu vidéo continue de prendre de l'ampleur aux États-Unis, elle souffre de " niveaux épidémiques croissants de piratage en ligne " dans plusieurs pays, ce qui pénalise notamment les exportations. Un Top 5 a été établi avec : la Chine, le Brésil, l'Italie, l'Espagne et la France.

Pour l'ESA, ces pays seraient responsables à eux cinq de 54 % de l'activité illicite liée aux jeux vidéo et repérée sur les réseaux P2P au cours de l'année 2010. Afin d'établir ce constat, une sélection de titres de membres de l'ESA a été placée sous surveillance à travers les réseaux P2P et via les FAI ( plus de 200 pays ).

Sur plus de 144 millions de connexions qui ont participé à du partage illicite de fichiers, le Top 5 précité a contribué pour 78 millions de connexions. Les États-Unis ont eux compté pour près de 5,6 millions de ces connexions.

L'ESA a demandé au bureau du Représentant américain au commerce de placer l'Espagne dans la liste de surveillance prioritaire de son rapport Special 301 et d'y maintenir la Chine. Pour le Brésil et l'Italie, l'ESA a souhaité un maintien dans le liste de surveillance. Pas un mot concernant la France.

Le rapport annuel Special 301 ne s'arrête pas au seul domaine des jeux vidéo. Il a pour but de mettre l'accent sur les violations en matière de protection des droits de propriété intellectuelle. Le cas échéant ( processus 306 ), la diplomatie américaine entre en action pour rectifier le tir avec ses partenaires commerciaux.

Le rapport Special 301 datant d'avril 2010 peut être consulté ici ( PDF ). La France n'y figurait pas.