La médecine se tourne actuellement de plus en plus vers la science et les technologies pour proposer des solutions permettant de combler l'absence de traitement. C'est ainsi que le cerveau et ses signaux sont devenus en quelques années le centre de toutes les attentions dans le but de créer des interfaces homme-machine capables de reconnecter le corps et l'esprit lorsqu'un traumatisme ou une maladie a rendu cela impossible.

Nathan Copeland est un tétraplégique américain de 28 ans qui s'est porté volontaire pour tester un nouvel implant cérébral. Quatre microélectrodes ont été positionnées dans la partie de son cerveau qui gère les fonctions tactiles des doigts et de la paume de sa main droite. Les électrodes captent ainsi les signaux émis par le cerveau et les transmettent à un bras robotique.

  

Le patient est ainsi capable de contrôler un bras articulé pour récupérer une certaine autonomie. Ce type de démonstration n'est pas nouveau, et cette fois le projet va beaucoup plus loin.

En effet, les capteurs installés dans son cerveau sont à double sens et renvoient également des informations au cerveau. Des capteurs installés sur la main robotique qu'il contrôle par la pensée renvoient ainsi des informations tactiles vers le patient, ce qui lui permet de récupérer la sensation du toucher. Le patient est ainsi capable, les yeux bandés, de reconnaitre quel doigt de la prothèse robotique est touché avec 80% d'efficacité.

Ce système permettrait de rendre les prothèses robotiques véritablement exploitables en permettant de gérer la pression de la prise en main, ou sur un stylo par exemple. Nathan Copeland est désormais capable de décrire ce qu'il touche dans 93% des cas.

Reste qu'il faudra réaliser des avancées dans le domaine des matériaux utilisés pour la confection des électrodes. Les limites du système sont d'ordre physiologique : passé quelques mois, les tissus commencent à entraver le fonctionnement des électrodes jusqu'à en bloquer totalement l'utilité. C'est là que se trouve le plus gros défi à relever dans le développement de ces interfaces, la science se tournant désormais vers les implants nanoscopiques.