Les prédictions d'Intel tablent sur le fait que la crise devrait favoriser une optimisation des coûts en entreprise, permettant ainsi le développement de solutions d'externalisation ou de sous-traitance des services. La firme californienne avance aussi ses pions dans le domaine du "cloud computing" et de la virtualisation, préparant le terrain pour l'arrivée des versions Nehalem pour serveur.


Le tandem Nehalem/Willowbrook pour les datacenters
Partant du constat que les datacenters actuels utilisent des environnements virtualisés sur la base de solutions rack biprocesseurs milieu de gamme, Intel argumente que son processeur pourra quant à lui s'intégrer dans des datacenters où les serveurs pourront être gérés en "pool" avec une capacité de traitement unique à l'instar d'un processeur multicoeur. Les serveurs seraient ainsi capables de réallouer leurs ressources de manière dynamique optimisant de facto la charge de traitement.

Pour accompagner ce nouveau processeur, Intel a dévoilé Willowbrook, une carte-mère qui serait capable  de faire passer la consommation en veille d'un serveur Nehalem de 110-115 watts  à moins de 85 watts et disposerait de fonctions dédiées à la virtualisation. Le bus PCI Express (PCIe) serait ainsi mis à contribution dans la virtualisation des périphériques d'entrées-sorties, de même que la Virtual Machine Device Queues (VMDq) déchargerait l'hyperviseur dans ce domaine.

Ces nouveautés matérielles permettraient de réaliser d'importantes économies d'échelle dans un datacenter où la seule consommation électrique représente 25% des coûts de fonctionnement. Quoiqu'il en soit ces choix technologiques illustrent également qu'Intel, face à la crise, a choisi la carte de l'innovation dans l'espoir de relancer un marché atone.