fibre-optique L'autorité française de régulation des télécommunications vient de publier son observatoire du haut et très haut débit sur réseaux fixes pour le premier trimestre 2010 ( résultats provisoires ). Au 31 mars 2010, le nombre d'abonnements atteint 20,055 millions avec 19,725 millions pour le haut débit ( dont 95 % en ADSL ) et 330 000 pour le très haut débit ( débit descendant supérieur à 50 Mbit/s ).

Sur l'ensemble, la croissance est de 370 000 abonnements par rapport au quatrième trimestre 2009 et de 1,69 million à l'échelle d'une année. Le dégroupage total concerne 6,827 millions d'accès pour une croissance de 413 000 sur un trimestre ; des internautes qui n'ont plus recours au service téléphonique classique ( abonnement France Télécom ).


Retard pour le déploiement du très haut débit
Sur les 330 000 abonnements très haut débit ( +40 000 sur le trimestre ), 75 000 sont des abonnements en fibre optique jusqu'aux abonnés ou jusqu'aux immeubles ( +5 000 ) et 255 000 sont des accès en fibre optique avec terminaison en câble coaxial ( +35 000 ), autrement dit des abonnés Numericable. Le câblo-opérateur tire parti de son infrastructure existante.

En début d'année, l'ARCEP s'est félicité du démarrage effectif par les opérateurs du déploiement mutualisé de la fibre optique jusqu'aux logements. Mais pour le collectif d'entreprises Libre Choix, les choses ne vont pas assez vite et pas dans le bon sens, d'autant que d'ici 2012, l'objectif de 4 millions d'abonnés au très haut débit est affiché.

" Le  chiffre  de  330  000  abonnés  au  Très  Haut  Débit  en  France,  dont seulement 75 000 en  fibre optique, est un cinglant désaveu de  la politique du gouvernement en  faveur du déploiement du Très Haut Débit dans notre pays. […] En dépit des discours, déclarations et gesticulations en tous genres, la France commence à afficher un retard préoccupant pour ce qui devait être une priorité nationale d'aménagement du territoire "

, écrit l'association qui dénonce le principe de zonage. Une zone 1 pour les zones denses et rentables qui sont couvertes par les opérateurs, une zone 2 pour les zones moyennement denses où la mutualisation est encouragée, et une zone 3 pour les zones peu denses avec un financement par les collectivités territoriales.

Le Collectif Libre Choix dénonce également le prix trop élevé de location des fourreaux par l'opérateur historique et demande la création d'un réseau commun Fibre de France : " détenu et géré par une entité autonome, il sera entièrement mutualisé  jusqu'à  l'abonné, sera  le support à des services en concurrence, donc plus innovants et plus compétitifs ".