Au mois de février dernier, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers ( ICANN ) a officialisé l'allocation du dernier bloc d'adresses IPv4 via l'Internet Assigned Numbers Authority ( IANA ).

Composante de l'autorité de régulation de l'Internet, l'IANA a attribué les deux derniers blocs à la région Asie-Pacifique. En fonction de la demande, un Registre Internet Régional ( RIR ) est alors chargé de ventiler les adresses IPv4 aux FAI, hébergeurs et opérateurs.

En charge des noms de domaine .fr, l'Association française pour le nommage Internet en coopération ( AFNIC ) nous informe néanmoins que l'Asie-Pacifique est devenue la première région du monde en situation de pénurie d'adresses IPv4. Une pénurie arrivée plus tôt que prévu dans une région confrontée à un essor spectaculaire des télécoms et des appareils connectés.

Au niveau mondial, ce sont 7,8 % des adresses IPv4 qui sont encore disponibles et l'Europe ( le RIR Europe ) dispose d'un an de stock. L'alternative préconisée pour faire face à la pénurie est connue de longue date avec le passage à IPv6. " Ce nouveau protocole permettra d'allouer de nouvelles adresses, soit plus de 340 sextillions ", note l'Afnic.

IPv4 est codé sur 32 bits, ce qui représente près de 4,3 milliards d'adresses. Avec IPv6, une adresse est codée sur 128 bits, soit 2^128 adresses IP ou 3,4 x 10^38.

Le 8 juin prochain aura lieu l'IPv6 Jump Day. Un test grandeur nature pour la connectivité en IPv6 auquel vont participer Google, Facebook, Yahoo!, Bing ( Microsoft ), Akamai ou encore Limelight Networks. Du contenu sera offert à travers IPv6 pendant 24 heures.


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