Logo isuppli Selon les estimations du cabinet d'études iSuppli, la branche téléphonie mobile de Samsung Electronics s'est bien comportée au premier trimestre 2007, tandis que la concurrence a souffert du coup de frein de 12.8% des ventes enregistrées entre le dernier trimestre 2006, et celui-ci.

Certes, la chute était prévue et liée essentiellement à des facteurs saisonniers. Cependant, et contrairement à ses principaux compétiteurs du Top 5 mondial, Samsung a connu une hausse de 9.1% de ses ventes (34.8 millions de terminaux, contre 30.1 millions au dernier trimestre 2006).

Tina Teng, analyste chez iSuppli, explique cet excellent résultat pour une période creuse par de solides ventes en Asie, se traduisant par une hausse de 57% de celles-ci par rapport au premier trimestre 2006, et conduisant à une occupation du marché de 13.8%, sa meilleure valeur depuis début 2005.

Il faut aussi prendre en compte l'entrée de Samsung sur le marché de l'entrée de gamme (avec certaines réserves toutefois), et le danger de voir fondre ses marges, ce qui se traduit déjà par une chute de 10% du prix moyen de vente de ses terminaux au premier trimestre 2007.


Chez Motorola, on se réorganise

Samsung bénéficie également des ratés de Motorola qui peine à retrouver un moteur de croissance aussi performant que son emblématique Motorola RAZR. Le numéro mondial enregistre une chute de plus de 30% de ses ventes de mobiles par rapport au trimestre précédent.

Cependant cette contre-performance est relative dans la mesure où elle permet à la société de faire remonter le prix moyen de vente de ses terminaux de 118.72 dollars à 119.20 dollars (+ 0.41%). Si l'on ajoute la politique d'acquisitions menées depuis plusieurs mois, Motorola devrait vite regagner du terrain.


LG et Sony Ericsson en embuscade
En attendant, ceci fait les affaires d'une autre société sud-coréenne, LG Electronics, qui n'a perdu que 6.5% de son volume de ventes par rapport au trimestre précédent. La vitalité de la branche téléphonie de la société tire vers le haut le groupe LG, qui est par ailleurs toujours dans une période difficile.

Sony Ericsson s'en tire avec une chute de 16.2% de ses ventes au premier trimestre 2007 par rapport au précédent (21.8 millions contre 26 millions précédemment). Si la société a gagné des parts de marché en 2006, grâce à ses séries Cyber-Shot et Walkman mais aussi par des ventes de terminaux d'entrée de gamme (série J), elle devra prendre garde à ne pas laisser ses marges s'effilocher excessivement, comme en témoigne déjà la chute de 6.1% du prix moyen de vente de ses téléphones.


Nokia ' toujours intouchable
Le géant Nokia reste bien en place en tête du Top 5, et si la chute des ventes enregistrée est de 13.6%, le numéro mondial conserve une large avance avec 36% de parts de marché, en léger retrait par rapport aux 36.4% observées au dernier trimestre 2006.

Nokia continue sa percée en Chine et confirme sa position de principal pourvoyeur de mobiles à bas coût pour les marchés émergents et sur le segment UMTS. Sa politique stricte de gestion des coûts lui permet d'atteindre une marge opératoire de 16.2%, la plus forte valeur du Top 5.