Les opérateurs doivent donc anticiper et adapter leurs capacités réseaux à cette nouvelle demande. Or, 2008 est aussi l'année des manifestations de la crise économique mondiale partie du milieu financier américain.
Avec le ralentissement de l'activité économique, il devient beaucoup plus difficile pour les investisseurs de réunir les fonds nécessaires pour continuer d'améliorer et d'étendre le réseau mobile des opérateurs. L' ITU ( International Telecommunications Union ) lance donc un appel au partage d'infrastructures entre les opérateurs pour en alléger le coût total, ce qu'ont commencé à réaliser certains opérateurs dès le début 2008.
Les marchés émergents ne sont plus seulement concernés
" Les stratégies communes sont de plus en plus nécessaires pour obtenir l'assurance que les opérateurs pourront déployer leurs réseaux à moindre coût tout en garantissant aux consommateurs l'accès à prix abordable aux services mobiles ", explique Sami Al Basheer, directeur de la section Telecommunication Development de l' ITU.
Cette mutualisation peut concerner les coûts de génie civil pour le déploiement des réseaux mobiles, l'accès ouvert à l'infrastructure réseau, le partage des infrastructures essentielles ou l'accès aux ressources spectrales et aux terminaux.
Anticipant involontairement la crise, l' ITU avait organisé une conférence au mois de mars en Thailande sur le thème " Les six degrés de la mutualisation ". L'actualité des propositions formulées à cette occasion apparaît sous un jour nouveau à la lumière des effets de la crise, maintenant bien présents dans l'industrie des télécommunications.
Initialement imaginé pour faciliter le développement des réseaux mobiles dans les pays émergents, il apparaît maintenant que le partage des stratégies mobiles entre opérateurs des pays développés peut être tout aussi intéressante pour maintenir l'évolution des réseaux mobiles malgré les difficultés économiques.
