Spam Le mois dernier, les autorités japonaises procédaient à l'arrestation de l'auteur d'un virus. Une grande première pour le Japon où un tel acte n'est pas reconnu comme un délit au yeux de la loi, mais dans le cas présent, l'auteur avait eu la mauvaise idée d'emprunter des images soumises à des droits d'auteur pour enjoliver les effets nocifs de son malware.

Aujourd'hui, toujours dans ce même registre de la cybercriminalité nippone au sens large du terme, l'éditeur de solutions de sécurité Sophos se fait l'écho de l'arrestation d'un spammeur de haut vol.


Le Godzilla du spam
Yuki Shiina, 25 ans, vient d'être interpellé par la police de Tokyo suite à une plainte déposée l'année dernière par un FAI du pays. Selon les premiers éléments de l'enquête, moyennant près de 630 euros (100 000 yens), Shiina aurait acquis une base de données de 600 000 adresses électroniques. Via une campagne massive de spams (2,2 milliards) ayant pour objet des sites de paris en ligne et de rencontres, Shiina aurait obtenu un large retour sur son investissement à hauteur de 12 630 euros (2 millions de yens). Apparemment novice dans le domaine, Shiina aurait uniquement modifié l'en-tête des courriels non sollicités pour éviter que les enquêteurs ne remontent sa trace.

Si la législation sur la cybercriminalité connaît quelques lacunes pour les auteurs de virus, en ce qui concerne le spam, elle semble mieux adaptée. En janvier 2007, quatre spammeurs japonais avaient en effet été arrêtés pour l'envoi de 5,4 milliards de spams relatifs à un site de rencontres.