Jurassic Park Aftermath - 5 Alors que la saga Jurassic Park a droit à son reboot avec l’arrivée de Jurassic World dans les salles de cinéma, la communauté scientifique ne cache pas sa grande déception. Si les erreurs passaient il y a une vingtaine d’années, ce n’est en effet plus possible pour Jean Le Loeuff, paléontologue et directeur du Musée des dinosaures à Espéraza, dans le sud de la France. Selon lui, les découvertes se sont multipliées ces dernières années et le producteur Steven Spielberg aurait dû en tenir compte.

Ayant été voir le film à contrecœur, sachant très bien qu’il s’agit d’un film de divertissement et non d’un documentaire scientifique, Jean Le Loeuff dénonce le fait que ce sont les mêmes dinosaures qui sont montrés à l’écran, autrement dit les espèces américaines du Crétacé, alors que de nombreuses espèces ont été mises à jour ces dernières décennies, en Argentine ou en Chine notamment. Le spécialiste pointe également l’absence de plumes sur les vélociraptors. Celle-ci pouvait passer inaperçue lors du premier opus sorti en 1993. Mais elle fait tache alors qu’elle fait désormais l’objet d’une certitude au sein de la communauté scientifique.

L’homme parle ainsi d’une vision dépassée, alors qu’il salue la représentation fidèle du Tyrannosaurus rex, ou T.Rex pour les " intimes ", montré comme agile, rapide et doté d’une queue horizontale dans le premier opus, soit loin de l’ancienne image pataude avec la queue au sol. Selon lui, la seule véritable erreur du film de 1993 était la taille des vélociraptors, montrés à taille humaine alors qu’ils mesuraient environ 50 centimètres.

Source : LeFigaro