Le label IDéNum repose sur l'association d'un certificat avec un support physique de type clé USB, carte à puce, carte SIM d'un téléphone portable, et un code secret pour l'activation du support. Ce sésame d'une identité numérique doit permettre l'accès à des comptes en ligne, des sites Web publics et privés frappés du label IDéNum. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le label IDéNum est ainsi " l'identité numérique multi-services " qui signe pour l'internaute la " fin du cauchemar des 1001 mots de passe ".

Au niveau des données personnelles, le certificat contient uniquement le nom et le prénom de l'utilisateur. L'obtention d'un label IDéNum sera régie par un cahier des charges portant sur la sécurité du système et sa compatibilité technique. Pour l'internaute, l'opération ne sera pas gratuite, puisque les organismes qui émettront des certificats valables de 3 à 5 ans sont " libres de leur politique commerciale ".

Sous l'égide de l'État, le label IDéNum compte déjà une vingtaine de partenaires parmi lesquels : la Fédération bancaire française, la Fédération française des sociétés d'assurance, la Poste, SFR, la Caisse des dépôts et consignations. Un premier prototype est prévu pour le deuxième semestre 2010 et une mise en service pour début 2011.

Sur son compte Twitter,  Nathalie Kosciusko-Morizet a déjà répondu à quelques critiques, précisant que IDéNum est un " système totalement optionnel ". Par rapport à OpenID, elle souligne qu'il n'est pas nécessaire de repasser à chaque fois par la plateforme.

À voir dans quelques mois si ce projet inspiré d'autres pays européens ( Autriche, Norvège, Finlande, Suède, Italie, Slovénie... ) prendra en France.